C’est pas la taille qui compte mais le porte monnaie

Voici ma pire partie de 2015… un soir dans un café jeu.

– Ah quoi on joue ?
– Je sais pas un truc simple
– Comme vous voulez.
Minivilles !

A la base j’ai rien contre Minivilles, c’est un peu Catane-light. On lance des dés pour avoir des ressources (ici du pognon), pour acheter des cartes, pour avoir plus de sous quand on lance des dés. C’est pas fou, mais on l’impression de faire un truc et c’est surtout moins long que Catane pour un niveau de complexité approchant.

Sauf que ce soir soir là on a décidé de jouer avec les extensions. Les extensions rajoutent tout un tas de cartes aux effets divers et variés, mais surtout ça propose de changer la mise en place du jeu. Au lieu d’avoir x cartes bâtiments fixes à acheter pour toute la partie, on met en place une pioche de x cartes aléatoirement (et on en rajoute quand il en manque).

Minivilles Extensions

Bon et là, c’est sûrement la faute à pas de chance, mais ça n’a pas du tout marché. En gros il n’y avait que des cartes bien trop chères pour être accessible en début de la partie.
Sauf… un Café: le Café permettant au joueur qui le possède de voler une pièce aux joueurs qui font 3 aux dés.

La première joueuse achète donc ce café, pendant que les autres galèrent pour se faire quelques piécette et chopper de quoi commencer leurs villes. Très vite la même joueuse choppe un second café. Et la commence une longue agonie.

Pas de bâtiment intéressant à bas prix => peu d’argent qui rentre => C’est la dèche.
Un joueur qui accumule les bâtiments qui permettent de voler les autres => des joueurs qui perdent des sous aussi vite qu’ils les gagnent => Aucune classe moyenne, que des manants se faisant racketter par l’impôt du souverain.

Les détails exacts restent flous dans ma mémoire, le cerveau humain arrivant parfois à effacer certains épisodes trop traumatisants. Je me souviens que d’autres bâtiments volants les autres joueurs étaient en jeu, des centres d’imposition notamment (récupère la moitié de l’argent d’un autre joueur quand on rencontre une condition que j’ai oublié). J’exagère probablement un peu, les autres joueurs ont bien du réussir à faire quelque chose à un moment.
Mais si je me fie à ma mémoire, nous avons passé 12h (au moins) atroce dans une situation où seul une joueuse s’amusait et arrivait à avancer.

A quelques exceptions près pour le gros des joueurs la partie ressemblent à ça:

  • Tour x: Je gagne une pièce
  • Tour x+1: Je gagne une pièce
  • Tour x+2: Je lui donne deux pièces (Il me semble qu’à un moment une des deux seules cartes me permettant de gagner de l’argent s’activait sur le même jet de dès qui lui permettait de me racketter).

C’est long, très long, on s’ennuie, ça râle. De temps en temps on arrive à avoir des sous pour faire un truc, mais le retard pris sur la joueuse en tête est tel que tout cela est très vain.

Heureusement, après de longues heures, la situation finit par se résoudre de manière positive. La combinaison des efforts des râleurs réussissant à l’emporter sur la patience de la joueuse en tête qui finit par abandonner alors qu’elle ne devait plus être trop loin de gagner.

On s’est bien fait chier, mais au moins on lui aura gâché sa victoire.

 

Crédit photo: NoHoDamon CC-by-nc-nd

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