Si vous avez 6h devant vous, vous préférez revoir « LA » trilogie sur votre home cinema, ou plutôt VIVRE vous-même les rebondissements de cette grande épopée ?
Star Wars Rebellion est un jeu pour deux joueurs, l’un jouant l’Alliance Rebelle, et l’autre l’Empire (il existe une variante avec un amiral (qui gère la flotte) et un général (qui gère les troupes) dans chaque camp pour jouer à quatre).
L’Empire doit trouver (et détruire !) la base rebelle avant la fin de la partie, et l’Alliance doit tenir bon, mais peut accomplir un certain nombre de coups d’éclat (alliances commerciales, sabotages, combats héroïques…) afin de gagner de l’influence et accélérer la fin de partie pour mettre la pression à l’Empire.
J’abats le Hutt !
Tout se joue avec les personnages emblématiques de l’univers (Luke, Obi-Wan, Ackbar, Chewbacca, Dark Vador, Palpatine, Boba Fett…), qui vont accomplir des missions à travers toute (l’immense) galaxie : A tous les tours, les joueurs choisissent dans leurs mains les actions qu’ils souhaitent réaliser et leur assignent un (ou deux) leaders pour les accomplir. Ceux qui ne seront pas assignés à une mission serviront à contrecarrer les plans ennemis, et à déplacer flottes et troupes de planètes en planètes.
Il existe des missions « techniques », diplomatiques, d’espionnage, et de combat. Il faut bien évidemment assigner à chaque mission des leaders disposant des « bonnes » compétences !
Ceci est une trappe
Concrètement, l’alliance commence, en révélant une de ses missions et place le ou les leaders qui vont tenter de l’accomplir sur la planète ciblée. Si la mission ne peut pas être contestée (ou si l’Empire ne souhaite pas s’y opposer), la mission réussit automatiquement.
Si l’Empire choisit de ne pas se laisser faire, il choisit un de ses leaders « en réserve » qui dispose des bonnes compétences, et l’opposition se résout à coups de jets de dés…
L’autre façon d’utiliser un leader est de le placer dans un système pour y déplacer des flottes (et des troupes, mais attention à la capacité de transport maximum des vaisseaux) !
Évidemment, si des troupes des deux camps se rencontrent, il y a combat. Eeet… On ressort les dés bien sûr ! La présence d’un leader particulièrement bon stratège permet de piocher des cartes tactiques (pour infliger plus de dégâts, en subir moins, ou d’autres avantages).
Et si (par hasard ou à dessein) l’Empire débarque sur la planète où se cache la base rebelle, elle doit se révéler et le combat « final » commence. Bon, si la rébellion parvient à repousser l’assaut, il y a encore une possibilité d’évacuer en urgence avant le retour de l’Empire et de (re)cacher la base ailleurs…
Puis c’est au tour de l’Empire d’accomplir une mission, et ainsi de suite alternativement jusqu’à ce que tous les leaders aient été activés (ou que tout le monde ait passé).
À la fin du tour, l’Empire pioche des cartes « sondes » (qui éliminent au fur et à mesure les « possibilités » de position de la base rebelle), et il se passe régulièrement d’autres trucs : Recrutement de nouveaux leaders, construction de vaisseaux et de troupes… Puis on passe au tour suivant.
D’un rien il suffit pour que l’être bascule
Alors, oui, c’est un jeu avec des dés, et bien souvent, la partie se joue au dernier tour sur un jet chatteux, mais un grand sage n’a-t-il pas dit un jour que « Plus important que la destination le chemin est » ?
Et bien Star Wars Rebellion, c’est un chemin sacré bien foutu ; qui génère des anecdotes inoubliables à tous les tours.
Luke-le-mec-qui-sert-à-rien, qui héroïquement, libère Obi-Wan, pour se faire capturer à sa place et découvrir l’attrait du coté obscur lors d’un « interrogatoire » mené par Palpatine. Leïa-la-Gourdasse qui arrive à s’échapper mais qui s’enfuit droit sur la base rebelle. Chewi qui mène tambour battant la révolte des Ewoks sur Endor. Le commandant Tarkin qui « teste » sa nouvelle Étoile Noire flambante neuve sur une planète random, qui (oups) abritait la base rebelle et l’amiral Ackbar qui emmène la flotte rebelle sniper une étoile noire insuffisamment défendue…
Et c’est en se remémorant toutes ces petites actions, a priori insignifiantes, qui mènent à ce fameux lancer de dés (mal)heureux qu’on se dit qu’on a quand même passé un excellent moment.
Patience you must have, my young padawan…
Un dernier mot sur la durée de la partie : J’ai vaguement évoqué 6h dans mon intro. Ma dernière partie, avec deux joueurs connaissant les règles, n’a duré « que » 2h30. Mais on l’a un peu « blitzée », en laissant de coté l’ « Histoire », ce qui est un peu dommage.
Comptez 30 à 60 minutes supplémentaires à 4 joueurs.
Donc c’était clairement exagéré : en 6h, vous avez laaargement le temps de faire la revanche en changeant de camp ! 🙂
Crédit photos : Internet, BoardGameGeek, figurines peintes par Tim (du forum Canard PC).