Warfighter The Tactical Special Forces Card Game

Aujourd’hui nous allons parler d’hommes pleins de testostérone… Non, Spartacus a déjà été fait… Flash Point aussi. Ici, on va parler de militaires et de gros fusils, nous allons parler de Warfighter: The Tactical Special Forces Card Game (le jeu au titre à rallonge).

Regardez-moi cette boîte… Ce soldat transpire la sympathie et la bienveillance non?

Warfighter est un jeu coopératif qui peut très bien se jouer en solo (je n’y ai d’ailleurs pour l’instant joué qu’en solo). Il s’agit de réaliser une mission donnée dans le temps imparti à la tête d’un groupe de soldats soigneusement choisis et équipés par vos soins. En premier vous devez choisir un niveau de difficulté : Jungle contre le cartel pour le plus facile, Moyen-Orient contre les insurgés et enfin Moyen-Orient contre les militaires pour le plus difficile. Une mission est constituée de 2 cartes :

  • Une fort bien nommée carte « Mission » qui va vous donner les points de ressource à votre disposition, le nombre de tours, la distance par rapport à l’objectif et les règles spéciales s’il y en a
  • Une carte « Objectif » qui détaillera le but de votre mission (tuer un boss du cartel, évacuer des otages, …) ainsi que ce que vous aurez à faire pour l’accomplir

Cartes Mission et Objectif pour le Moyen-Orient.

Avec ces 2 cartes, vous pouvez désormais vous constituer une équipe de choc pour mener la mission à bien maintenant que vous savez ce que vous devez faire. Par exemple, si votre objectif est de détruire des maisons qui ne sont sensibles qu’aux dégâts explosifs, équiper vos soldats de grenades pourrait être une bonne idée. Vous avez 3 types de soldats à disposition :

  • Les soldats d’escouade: leur coût est all inclusive. Ils n’ont pas d’équipement particulier et leurs stats varient en fonction de leur état de santé. Plus ils sont amochés, moins ils sont efficaces, incroyable non?
  • Les soldats non joueurs: idem, coût all inclusive sauf que cette fois-ci, ils ont l’équipement et les compétences indiqués sur leur carte. Moins ils ont de points de vie, moins ils peuvent faire d’actions.
  • Les soldats joueurs: au moins un par escouade. Aucun équipement indiqué, vous pouvez lui filer le matos que vous voulez dans la limite de sa capacité de transport. L’équipement est assez varié. Outre les pétoires multiples (fusils, fusils à pompe, flingues) vous pouvez aussi ajouter diverses choses pour vous aider à mieux tataner du bad guy (parce que globalement, c’est quand même le but). Lunette de visée, visée laser, médikits, gilet tactique etc… Vous pouvez aussi lui donner des compétences pour le rendre encore plus balaise.

Quelques armes et un soldat de chaque type.

Chaque soldat joueur aura une main de cartes « Action » avec un nombre de cartes maximum égal à son nombre de points de vie. Ces cartes servent à booster une attaque, demander le support d’un sniper, un tir d’artillerie, avoir une action gratuite, etc. Et surtout elles vous permettent d’avancer jusqu’à votre objectif.
En effet, dans le paquet de cartes « Action » il y a des cartes « Lieu » qui vous permettent de vous créer un chemin vers l’objectif lorsque vous les placez en jeu. Chaque localisation (Jungle/Moyen-Orient) a sa propre pile de cartes « Lieu » qui sont ajoutées au paquet de cartes « Action » en début de partie, leurs dos étant identiques pour qu’on ne puisse pas savoir à l’avance ce que l’on pioche. A chaque lieu placé, des ennemis apparaissent. Leur nombre dépend des points de ressources constituant votre équipe ce qui fait que si vous perdez un soldat en cours de route, la puissance des ennemis s’adapte. Chaque ennemi prend pour cible un de vos soldats aléatoirement et le gardera pour cible jusqu’à ce qu’il soit éliminé.

Exemples de cartes « Action »

« Chef! Chef! Ennemis en vue! »

Jungle et Water Crossing sont des cartes « Lieu » pour la Jungle.

Une fois la dream team mise en place, il est temps de se lancer dans le bain. Vous placez votre petite troupe sur la carte « Mission » et vous allez les faire progresser jusqu’à la carte « Objectif » (enfin si tout va bien). Un tour de jeu se déroule en 2 phases.

La phase des soldats est celle où chaque soldat va effectuer les actions de son choix dans la limite de son nombre d’actions maximum (2 de base pour les soldats joueurs, 3 pour les non-joueurs et escouade). Vous avez la possibilité d’attaquer un ennemi à portée, recharger votre arme, soigner un coéquipier si vous avez l’équipement adéquat, vous déplacer, refaire la main de cartes « Action » d’un soldat joueur… Je ne vais détailler que les principales qui sont l’attaque et le déplacement.
Pour attaquer, vous choisissez une cible à portée de l’arme utilisée puis vous lancez un D6 et un ou plusieurs D10 (en fonction des stats de l’arme ou du mode de tir pour les fusils & co). Le D6 va vous permettre de savoir si vous arrivez à percer le couvert ennemi. Il faut faire un jet égal ou supérieur à la valeur indiquée en bas à gauche sur la carte ciblée. Le ou les D10 vous permettent de savoir si vous touchez votre cible ou non. Ces deux jets peuvent avoir des bonus/malus en fonction de l’ennemi, votre arme, vos compétences et votre équipement. La conjonction des deux vous donne le résultat : ratage complet, suppression (au moins un succès sur le D6 ou un des D10), élimination (jets réussis pour le D6 et au moins un D10). Chaque D10 que vous lancez peut vous forcer à recharger votre arme. Du coup, plus vous en lancez, plus vous avez de chances de toucher mais plus vous avez aussi de chances d’avoir à recharger. Sachant que les chargeurs sont en nombre limité, défourailler à tout va en full auto n’est pas forcément optimal…
Pour vous déplacez chaque lieu a un coût d’entrée indiqué en haut à droite de la carte. Ce coût est le nombre de cartes Action que vous devez défaussez pour entrer. Les soldats d’escouade ou non-joueurs ont une stat pour faire baisser ce coût afin qu’ils ne crament pas toutes les cartes des soldats joueurs.

Une fois toutes les actions faites, vient le tour des ennemis. Chaque lieu peut recevoir des renforts. Ensuite, tous les ennemis qui le peuvent (à portée et qui n’ont pas subit de tir de suppression) tirent sur leur soldat cible selon les mêmes mécanismes que j’ai décrit ci-dessus. Enfin, ceux qui n’étaient pas à portée se déplacent d’un lieu pour essayer de s’y mettre. Pour finir, on avance le compte tour et c’est reparti!

Conclusion

Je trouve que le système fonctionne extrêmement bien. Les règles sont relativement simples et le thème est très présent et fort bien rendu. La rejouabilité est infinie. Entre les trois niveaux de difficulté, la constitution de l’équipe, les combinaisons des cartes Mission et Objectif ainsi que les lieux utilisés, chaque mission est totalement différente de la précédente.

Je n’ai pas parlé de l’expérience acquise par les soldats lorsqu’ils éliminent un ennemi qui peut servir à améliorer l’effet des cartes « Action », du mode campagne qui permet de les utiliser pour acquérir des compétences pour vos soldats qu’ils garderont d’une mission à l’autre, des attaques de zone à la grenade et de bien d’autres choses mais le jeu est vraiment complet et très plaisant à jouer. Les actions s’enchaînent bien et il faut toujours avoir un plan de repli si tout ne se déroule pas comme prévu. Il y a ce qu’il faut de hasard pour amener un peu de tension sans que cela ne soit frustrant. Bref, pour moi, c’est vraiment un jeu que j’apprécie grandement.

Seuls points négatifs : les dés en forme de balle qui sont plus pénibles qu’autre chose (je les ai remplacés par des dés classiques dès ma 2ème partie) et le plateau de jeu qui est mal foutu (je ne l’utilise que pour le timer). Sinon pour le reste, c’est du tout bon. On accrochera ou non à la direction artistique (des photos de vrais soldats) mais je trouve que ça rend plutôt bien pour ma part.

Dernier point, le jeu est en anglais seulement. Vous pouvez trouver la traduction des règles sur BGG mais il y a quand même pas mal de texte sur les cartes. Cela dit, il est facilement compréhensible et ne nécessite pas un gros niveau dans la langue de Shakespeare pour le comprendre.


Ça c’est de la mission qui ne rigole pas!

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