Mage Knight c'est pas une mise à jour de nuit

Cette semaine je vais vous parler de Mage Knight et c’est un gros morceau, donc je vais aller droit au but et limiter l’enrobage. Il s’agit d’un jeu d’aventure où chaque joueur sera représenté sur le plateau modulable par un combattant. L’objectif commun est de détruire des cités mais ne vous y méprenez pas, il ne s’agit pas d’un jeu coopératif, chacun joue pour sa pomme et il est même possible de s’affronter. Notez qu’il existe toutefois des scénarios coop, en particulier grâce à l’extension.

Comme tout bon jeu d’aventure, votre héro va gagner des niveaux, devenir plus fort et celui qui aura accumulé le plus de conquêtes et d’xp remportera la partie. Je ne rentre pas dans le détail, mais les points sont obtenus selon des catégories (les château/tours, les donjons, les cartes avancées, les artefacts, etc) et un bonus est alloué au(x) joueur(s) majoritaire(s).

Mais tout de suite, attaquons le cœur du jeu, le gameplay. Chaque joueur commence son tour avec des cartes Habilité en main (5 en début de partie). Ces cartes ont souvent des valeurs en points et parfois des effets. Les points sont de plusieurs types :

  • Move
  • Influence
  • Attack
  • Block
  • Heal

Le concept est toujours le même : le joueur dépense des cartes et somme la valeur d’un type de points, puis il ajoute les éventuels bonus qu’il possède et il peut effectuer quelque chose avec ces points. A son tour de jeu, un joueur peut se déplacer (en dépensant des points Move) en payant un montant pour chaque case traversée puis il peut interagir avec la case où il se trouve (avec des points Influence qui servent à recruter des alliés ou obtenir de nouvelles cartes Habilité) ou attaquer (je vais détailler cette phase plus tard).

Une fois son action réalisée, il termine son tour et complète sa main à 5 cartes. Le joueur suivant peut alors débuter son tour.

Chaque carte possède un effet de base (Atack or Block 2) et un effet avancé (Attack 4) qui nécessite l’utilisation d’un mana (en l’occurrence, rouge). La mana existe sous trois formes : des cristaux que l’on peut stocker (via des mines ou des cartes), des tokens qui disparaissent à la fin de notre tour (via des cartes) ou en utilisant l’un des dés de la réserve de mana (maximum un dé par tour puis le dé est relancé et replacé dans la fontaine commune). Cela signifie qu’en début de partie, on ne pourra utiliser qu’un seul mana par tour et qu’il sera donc intéressant de stocker des cristaux pour une utilisation future.

En effet, lors des premières parties, on a envie de bouger puis de faire une action. Mais il va rapidement apparaître que ce n’est généralement pas possible et qu’il vaut mieux faire des petits tours (placement, récolte de ressource) en vue d’un tour « de fou ». En particulier, les combats demandent généralement plus de ressources.

Les joueurs vont démarrer vers le portail (à gauche) puis se déplacer vers la droite pour découvrir le reste de la zone (à l’aide de tuiles). De nombreux ennemis seront rencontrés et il s’agira de les affronter pour gagner de l’expérience. En particulier sur l’image du haut, on voit une partie à 4 joueurs, où 2 monstres errants sont visibles (en vert), 2 site de vestiges (en jaune) et deux tours de sorciers (en violet). La tour des sorcier étant un bâtiment, il faut être adjacent pour en découvrir son gardien ce qui explique que l’un des jetons est face cachée.

Chaque ennemi possède plusieurs caractéristiques. Cela indique comment se déroule un combat. Il y a 3 phases.

  • Attaque à distance: durant cette phase, le joueur peut dépenser des cartes afin d’accumuler des points de Siege Attack ou Range Attack. Si la somme dépasse ou égale la valeur d’armure du montre (le chiffre en haut), celui-ci est tué et le combat prend fin. Cependant, certains monstres sont fortifiés et sont donc insensible aux Range Attack (seules les Siege Attack servent). De plus, certains monstres possèdent une résistance spéciale qui diminue par un facteur 2 les attaque de ce type.
  • Phase de bloc: durant cette phase, le joueur peut dépenser des cartes afin d’accumuler des points de Bloc. Si la somme dépasse ou égale la valeur d’attaque du monstre (le chiffre) à gauche, le joueur pare l’attaque et ne subit aucun dommage. Si tel n’est pas le cas, l’attaque touche et le joueur subit entièrement l’attaque. Sans rentrer dans les détails, disons qu’il va subir autant de blessures que la valeur d’attaque du monstre divisée par la valeur d’armure du joueur (2 au départ). Chaque blessure se matérialise sous la forme d’une carte blessure qui vient dans sa main. Cette carte va donc pourrir sa main jusqu’à la fin de la partie puisqu’elle va compter dans la limite de 5 cartes. Il sera donc primordial d’utiliser des points Heal pour défausser ces cartes.
  • Phase d’attaque: le joueur dépense des cartes pour accumuler des points Attack (Siege, Range comptent aussi). Si la somme dépasse ou égale la valeur d’armure du monstre, celui-ci est tué. Dans ce cas, le joueur empoche autant de points de victoire que le chiffre rouge en bas.

Les monstres possèdent également d’autres caractéristiques comme par exemple le poison (chaque carte blessure dans sa main = une carte blessure dans sa défausse), l’agilité (diminue par 2 la valeur de blocage), les attaques multiples (il faut bloquer chaque attaque indépendamment, donc il faut 3 cartes avec 2 de Bloc pour contrer l’hydre de l’image, une carte Bloc 6 ne bloquera qu’une seule attaque), attaque de givre (divise par 2 les blocs qui ne sont pas anti-froid), etc.

Dès qu’un joueur ne peut plus compléter sa main, il annonce la fin du tour ce qui précipite la fin du round. On débute alors un nouveau round mais cette fois dans la nuit (cela a quelques effets) qui succède donc à ce premier round qui était de jour. On répète l’opération sur 4 ou 6 rounds (en fonction du type de scénario) avant d’arriver à la fin de la partie.

Je n’ai pas abordé tous les éléments du jeu, en particulier, il est possible d’acheter des sorts, des artefacts, de nouvelles cartes habilité, des compagnons (qui peuvent nous aider lors des combats ou encaisser un dégât pour nous) et il y a une mini enchère en début de round pour l’ordre du tour (celui qui joue en dernier obtient un avantage en jeu).

Pour conclure, Mage Knight est un jeu complexe, doté de mécanismes originaux pour un jeu d’aventure. Le matériel est de très très bonne qualité (à noter que les figurines sont déjà peintes). L’apprentissage du jeu est grandement facilité par un scénario d’introduction qui fait apparaître les différents éléments du jeu au fil de la partie mais ne vous y méprenez pas, ça reste du lourd. Il est important que les joueurs ne passent pas 3h à réfléchir au top-coup, car le jeu perd totalement de son intérêt : les parties sont déjà longues (4h la partie de 4 rounds à 4 joueurs). Les différents personnages sont légèrement différents mais cela permet de conserver un très bon équilibre global (ci-dessous notre dernière partie avec ma magnifique victoire :P).

En bref, Mage Knight est une très bonne alternative aux classique du jeu d’aventure (Descent, WoW, Talisman, etc) et ravira ceux qui détestent le côté « jeu de l’oie » grâce à ces mécaniques rafraîchissantes.

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