Ah, l’esprit des fêtes… offrir, recevoir, partager… Cadeaux achetés, cadeaux fabriqués avec amour… La plupart des gens offrent des cadeaux à leur famille, à leurs proches. Certaines bonnes âmes vont même jusqu’à offrir une boîte de chocolats à tonton Raoul, celui qui est un peu raciste mais dont le possible héritage est âprement disputé.

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The Captain is Dead boite

Arf, c’est l’erreur bête. Le vaisseau était attaqué par des aliens maquillés avec des prothèses en latex. Ils s’étaient téléportés à bord, ça tirait dans tous les sens. Les agents-de-sécurité-sans-nom tombaient par dizaines pour augmenter l’intensité dramatique de la scène. Un jour comme les autres, quoi. Le Cap’taine s’est jeté au milieu des tirs, le pistolaser à la main, en faisant des roulades. Il adore faire ça, un vrai gamin. Il sait qu’il ne risque rien, c’est le Cap’taine, après tout.

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Fichtre ! Noël n’est plus que dans quelques jours, et vous venez de vous souvenir que vous avez oublié le cadeau du tonton Roger ? Pas de problème, Le Coin du Jeu est là pour vous aider à sortir de ce mauvais pas en lui fourguant un bon petit jeu de société de derrière les fagots.

Seulement voilà, comment être sûr que ce magnifique échantillon de plaisir ludique, choisi avec amour et Boardgamegeek, va vraiment trouver son chemin vers une table de jeu ? Chacun sait que le tonton Roger, qui a tendance à abuser de la picole et apprécie particulièrement les blagues tendancieuses, n’aura pas forcément une foule d’amis joueurs qui se bousculeront devant sa porte ! Et pourtant, depuis 20 ans qu’il enchaîne les « réussites » tout seul au coin du feu, il serait temps de lui montrer qu’il existe tout un univers ludique autour des jeux solos !

Voici donc, en vrac et sans ordre particulier, quelques jeux solotables que vous pourrez choisir en fonction des goûts de votre tonton Roger à vous. Tous les jeux mentionnés ici sont jouables en solo sans avoir à détourner les règles : soit ils sont spécifiquement conçus pour intégrer un mode solo, soit il s’agit de jeux coopératifs sans information cachée pour lesquels le soloteur va incarner plusieurs personnages simultanément. Ainsi, Tonton Roger n’a pas nécessairement besoin d’être schizophrène pour bien s’amuser !

C’est parti

– Pour un Roger qui préfère ne pas trop s’éloigner de sa Réussite chérie, commencez doucement avec Onirim (1 à 2 joueurs). On pioche des cartes, on essaie de les jouer dans le bon ordre : Roger ne sera pas dépaysé. Mais grâce aux 7 extensions fournies dans la boîte, le jeu gagnera petit à petit en profondeur si Roger le souhaite. Et s’il veut aller encore plus loin, il existe toute une gamme de jeux solos du même auteur, les jeux de l' »Onivers », qui couvrent une grande variété de mécaniques : cartes, placement de tuiles… ils partagent la même esthétique très particulière (on adore ou on déteste), une édition top moumoute pour un prix plus que raisonnable, et le côté « modulaire » qui permet d’adapter la complexité du jeu.

 

– Pour un Roger à tendance masochiste et/ou fan de Warhammer 40k, Space Hulk Death Angel (1 à 6 joueurs) est un impitoyable jeu de cartes qui rend très bien l’ambiance oppressante de space marines qui s’enfoncent dans les entrailles d’une épave de vaisseau infestée d’aliens. Attention, la mort les guette au moindre jet de dé ! Le tonton risque d’arracher le peu de cheveux qui lui restent… avant de relancer une partie, parce que c’est quand même pas ce *BIP* de *BIP* de jeu qui va avoir le dernier mot, nom de *BIP* *BIIIIP* !

 

– Pour un Roger plutôt branché elfette en pagne et nain barbu (chacun ses goûts, on n’est pas là pour juger), Warhammer Quest: The Adventure Card Game(1 à 4 joueurs) devrait lui permettre d’assouvir ses fantasmes de donjons. Y’a des portes, y’a des monstres, y’a des trésors : que demander de plus ? Ah oui, un mode campagne avec évolution des personnages au fil des 5 missions, c’est pas de refus. Et si Roger arrive à inviter 3 potes qui jouent un peu roleplay (une bouteille de gnôle peut aider), il va vraiment s’éclater !

 

– Pour un Roger amateur de belles grosses mécaniques bien huilées, il y a Spartacus Rallyman (1 à 4 joueurs). Ce jeu auto-édité avec amour propose de piloter une voiture de rallye (vous n’auriez jamais deviné, hein ?) au fil de plusieurs spéciales. Le jeu propose un subtil mélange de prise de risque et de recherche de la meilleure trajectoire de conduite, ainsi que des décisions stratégiques comme le choix des pneus avant la course. On se retrouve parfois même à choisir entre perdre du temps à réparer une roue ou essayer de terminer la spéciale avec une voiture abîmée. L’auteur du jeu gère un championnat en ligne sur son site : toutes les deux semaines, les participants envoient les temps qu’ils ont réalisé sur un parcours donné, et peuvent discuter stratégie et se vanner sur le forum dédié. Ainsi, même si on pilote en solo, on ne joue jamais vraiment tout seul.

 

– Pour un Roger persuadé que les Illuminatis Franc-Maçons tirent les ficelles du pouvoir, soutenus par les Chinois du FBI et leurs aliens cachés dans la Terre Creuse… le thème Lovecraftien s’impose. Par les tentacules de Cthulhu, ça tombe bien, y’a l’embarras du choix !

Le Signe des Anciens est un jeu de dés qui passe très bien en solo : on estime des risques, et on jette des brouettes de dés pour essayer d’obtenir les combinaisons qui vont bien pour botter l’arrière-train d’un Grand-Ancien (non, rien à voir avec Pépé Armand).

Horreur à Arkham (1 à 6 joueurs) est son grand frère, version jeu de plateau : attention, les règles sont un peu touffues et le jeu dure longtemps, mieux vaut que Roger soit motivé.

Eldritch Horror (1 à 6 joueurs) en est la version « modernisée » qui passe généralement mieux, mais ça reste du gros jeu très long : il faut prévoir d’immobiliser une table un soir ou deux pour en faire une partie.

Et enfin, le petit dernier de la famille est Horreur à Arkham : le jeu de cartes (1 ou 2 joueurs, voire 3 ou 4 si vous achetez 2 boites) dont les premiers retours sont excellents. Roger pourra frimer avec un jeu très récent, mais en contrepartie il se sentira probablement obligé d’acheter les trouzemille extensions mensuelles qui sont prévues pour ce jeu, puisqu’il suit le modèle économique du « Living Card Game ». Mieux vaut le savoir à l’avance, au cas où vous ayez encore une chance de toucher l’héritage un jour.

 

– Si votre Roger passe la moitié des repas de famille à critiquer la politique économique du gouvernement en place, un jeu d’optimisation comme Mage Knight (1 à 4 joueurs) devrait lui plaire. Attention, là on tape dans du gros truc touffu, long et qui s’apprivoise doucement (interdit de sortir cette phrase de son contexte). Mais la plupart des joueurs solos le mettent tout en haut de leur classement. Beaucoup considèrent d’ailleurs que le jeu est meilleur en solo qu’en multi, car cela évite l’attente entre les tours (qui peuvent être longs). Il y a une vraie profondeur dans ce jeu, et assez peu de hasard, ce qui permet de bien planifier ses coups.

A noter que le système de jeu a été récemment adapté dans un univers SF avec Star Trek Frontiers (1 à 4 joueurs, en VO uniquement) : certaines règles ont été simplifiées dans Star Trek pour le rendre plus abordable, mais les deux jeux sont suffisamment proches pour que le choix se fasse avant tout sur le thème.

 

– Et enfin, pour un Roger qui parle couramment l’elfique ancien (dans sa variante orientale, de préférence) et relit l’intégrale de Tolkien tous les dimanches, impossible de ne pas lui faire découvrir Le Seigneur des Anneaux : le jeu de cartes (1 ou 2 joueurs, voire 3 ou 4 si vous achetez 2 boites). Jusqu’à l’arrivée récente du jeu de cartes Horreur à Arkham mentionné plus haut, c’était le seul représentant des jeux de cartes évolutifs qui soit purement coopératif et solotable. Tout gérer avec un seul cerveau fait parfois un peu mal au crâne, mais le jeu en vaut la chandelle. Mieux vaut apprécier la construction de deck, c’est un aspect essentiel du jeu. Si vous décidez d’offrir à Roger la boite de base et que ce malheureux y prend goût, vous pouvez faire une croix sur l’héritage : le jeu est disponible depuis 5 ans maintenant, et le nombre d’extensions disponibles a de quoi donner le vertige à un aigle.

Fuyez, pauvres fous !

 

Mon coup de coeur à moi, c’est Space Hulk: Death Angel. Un petit jeu de carte solo/coopératif qui ne paye pas de mine et qui est sorti il y a déjà quelques années. Au début, je pensais naïvement que l’ennemi dans Space Hulk: Death Angel, c’étaient les Genestealers. Des saloperies de Xénos pleins de griffes qui en veulent à mes Space Marines, faut avouer que ça incite à la méfiance.

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