Psychomag:
Pourquoi en voulons-nous toujours plus?
Etre maniaque du rangement, est ce vraiment un problème?

Pourquoi Uwe Rosenber, sympathique voisin allemand, auteur des succès comme Agricola, Le Havre, ou Caverna, en veut-il toujours plus?

A Feast for Odin, ou Ein Fest für Odin dans l’ancienne langue de Schumacher avant qu’il ne passe définitivement au R’lyehian, nous propulse Jarl d’un clan Viking qui doit faire
ses preuves. On retrouve ses petits meeples de Vikings qui doivent mener tout sortes d’actions, pêche, chasse,cueillette, commerce, pillage, fabrication d’objet, élevage, fabrication de bâtiment,
collecte de ressources, exploration, demande de rançon de personnages célèbres, tissage…et je n’en passe presque pas.

Dès l’ouverture de la boîte (bien balaise comme les cuisses de Ragnar) on sent que Uwe en voulait plus. Même dépunchée, la boîte est presque pleine. Des tonnes de plateaux (îles, reserves, villages, port), 48 meeples viking, des bateaux, plus de 250 cartes trois livrets de « règles »,
et LE plateau surdimensionné avec la bagatelle de 61 actions possibles, et ce dès le premier tour!

 

feast for odin action board

On a été obligé de coucher le plateau pour vous le montrer!

 

Et je n’ai pas parlé de la foison de pions représentant les ressources que vos actions vont générer…plus de 300 répartis par forme et type de ressources: des carrés, des rectangles, des petits,
des grands, des bleus, des vert, des rouges,des oranges et des chelous tout gris…tout ça pour potentiellement marquer des points.

En creusant plus dans la boîte, l’on découvre un tour découpé en…12 phases et à ce moment là on pense qu’Uwe a déconné. Ce n’est pas en ajoutant de la mayo que la Wurtz sera meilleure, et l’on se garde le plus grand des sachets plastiques de la boîte
au cas où plus un Alka-Seltzer pour éviter les remontées gastriques.

Mais sous la couche de gras de baleine, se cache le morceau le plus fin du jeu.

Il ne suffit pas de conserver au sec ses nombreuses ressources gagnées en choisissant soigneusement les bonnes actions, il faudra aussi les ranger soigneusement dans les cases de ses réserves où sur les îles qu’on ne manquera pas d’explorer.
Cette partie du jeu régalera les fans de Tetris, car en suivant les règles de placement de chaque plateau, il faudra couvrir tous les malus présents, pour espérer marquer des points à la fin de la partie.

Feast for Odin matériel

Les 61 actions sont également bien rangées par type et par « puissance ». Plus on y affecte de vikings, plus le résultat sera important au détriment du nombre d’actions possibles. Au final l’on se rend compte que le Saindoux de renne est bien plus digeste que prévu, et que malgré le nombre de meeples ou d’action, il faudra bien optimiser son parcours et essayer de se spécialiser au fil des 7 années du jeu. Et je ne parle pas de la nécessité de garder de quoi satisfaire Odin chaque fin d’année sous peine de malus. (Les haricots sont super importants, notez-bien!)

Le jeu devient alors passionnant, entre l’optimisation des actions et celle du placement des ressources que l’on va faire évoluer de basiques à rares pour recouvrir le plus de malus possibles dans ses réserves. Et la cerise sur la terrine de saumon est que le thème colle parfaitement. Agricola avait un thème…sympa « Super je vais labourer le champs avec la Gertrude et compter Sidonie avec Florette », on pouvait facilement imaginer ce que représentait le jeu, mais là on parle d’incarner des Vikings! Les Maîtres de l’Europe du Nord! Et chaque pillage, chasse à la baleine devient une aventure incertaine (il y a un dé!).

De plus le livret d’Encyclopédie fournit avec le jeu décrit chaque thème développé dans le jeu et son pendant historique. C’est très bien fait.
Et comble du bonheur…des boîtes sont présentes pour ranger les pions et pour faciliter le jeu.
Pour les plus autistes (dont je fais partie), le jeu est aussi efficace en solo.

On a pu se moquer d’Uwe et de sa propention a en vouloir toujours plus entre Agricole, Caverna et Le Festin d’Odin mais la recette bien que d’aspect lourd et indigeste, fonctionne très bien et les parties s’avalent sans presque s’en rendre compte. Si Uwe en veut plus c’est pour notre plus grand bien. (J’ai quand même peur pour son prochain jeu…)

Si vous aimiez Agricola ou Caverna, A feast for Odin et une excellente variante dotée d’un thème bien plus fort et sa mécanique Tétris ajoute un fin glacage qui croustille sous la dent.

 

Pour changer, cette semaine, je vous offre mon test de Off the Dead, un jeu coopératif reprenant l’ambiance des films de zombies sauce série Z ou nanarland.
Tout l’intérêt du jeu repose sur le fait que, jusqu’à 4 joueurs vont jouer les survivants (de bons stéréotypes des films zombiesques).
L’aspect coopératif est basé sur le fait que les joueurs vont tenter de remplir ensemble les objectifs d’un scenario.
Les tours de jeu (que nous verrons juste après) sont très simples, et la beauté du jeu (avis personnel) renforce l’immersion.

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Descente vers l’enfance

Je n’ai pas joué à la première édition de Descent, je ne pourrai donc pas dire que c’était mieux avant. Par contre j’ai joué à Heroquest. J’avais réussi à dégoter au Leclerc du coin toutes les extensions. L’univers sombre et mystèrieux de Warhammer s’ouvrait à moi, j’allais arpenter les donjons avec mes héros et lutter contre le maître Sorcier Morcar des dizaines de fois. Évidemment j’ai revendu mon exemplaire un bon prix sur ebay à mes 23 ans…quel idiot. J’ai toujours eu un pincement au cœur depuis en voyant les jeux sortir sur le modèle de leur ancêtre, mais n’ayant personne avec qui jouer ce n’était pas raisonnable.

Mais enfin avec l’arrivée de mon fils et d’une compagne joueuse, plus rien ne pouvait m’arrêter et Descent V2 était mien. J’allai de nouveau descendre dans les ténèbres découper du monstre et ressortir les bras chargés de trésors.

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+++ Transmission entrante, code vermillon foncé, limite rouge, mais pas tout à fait +++
Briefing de mission:

Frère Sergent Jodassino rassemblez votre escouade de Terminators et prenez d’assaut le Space Hulk ++ le Parjure de la Perversion polymorphe ++ par la porte de derrière. Le navire est infesté de Genestealers. Votre objectif est de récupérer les clés du vestiaire que le Capitaine Etiendao a oublié lors de la dernière mission suicide qu’il a lamentablement échoué.

J’espère que l’Empereur sera cette fois-ci plus clément et vous laissera mourir parmi les centaines d’aliens aux griffes acérées. Faut pas déconner vous êtes l’Elite de l’humanité et vider à la main des vaisseaux spatiaux moisis de l’engeance Tyranide au lieu de les faire sauter de loin est votre priorité.

Que la Force soit avec vous et tant que vous y êtres pensez à ramener des œufs d’aliens, on se fera une space-omelette.
+++ Fin de Transmission +++

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Eclipse est un 4X ( eXplore, eXpand, eXterminate, eXploit) spatial vous plaçant dans les bottes, tentacules ou tout autre membre, du leader d’une race siégeant au Conseil du Centre galactique.
La galaxie est en paix, mais l’apparition des Anciens et les tensions territoriales risquent de faire basculer le fragile équilibre bâtit au fil des siècles et de faire sombrer la Galaxie dans la guerre et le chaos, privant ses habitants de chips goût barbecue.
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Core Worlds est un jeu de deck-building pour 2 à 5 joueurs ayant pour thème la conquête de l’espace intersidéral.

Vous êtes le héros d’une faction qui veut prendre le contrôle de la galaxie. Pour ce faire, vous allez voyager de système en système, des systèmes barbares jusqu’aux mondes centraux (d’où le Core Worlds), recruter des unités, des héros et envahir les planètes se présentant à vous.

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