Arboretum est un jeu de cartes, à l’apparence très classique qui associe à chaque carte une valeur (de 1 à 8) et une couleur (10 différentes), et dont le seul élément thématique consiste à dire : « on fait des chemins sous différentes essences d’arbres ».
Il se joue très simplement, chaque joueur posant et défaussant une carte à son tour, en essayant de faire des suites de valeurs croissantes. Dit comme cela ça peut faire penser au rami, mais sa particularité réside dans son décompte de point en fin de partie, où chaque couleur ne pourra profiter qu’au joueur qui aura gardé en main le plus haut total (en additionnant les valeurs des cartes restantes) dans cette couleur. C’est à dire qu’il faut autant réfléchir aux cartes que l’on pose, que l’on garde ou que l’on défausse avec le risque de ne pas pouvoir comptabiliser les points d’une suite que l’on aura pourtant posée.
Pour de plus amples informations, je vous propose de consulter l’explication des règles qui sortira bientôt.
Mais c’est bien ?
Carrément ! Si sa simplicité apparente le fera assimiler en une dizaine de minutes autant à un pousseur de cube qu’à votre grand-mère qui joue au bridge les mercredis après-midi, tout le sel du jeu réside dans « l’interaction » entre les joueurs. Car chaque carte que vous jetterez négligemment pourra avoir une place de choix dans la stratégie de votre adversaire, adversaire qui peut très bien garder en main, depuis le début de la partie, une carte dont vous avez crucialement besoin, et ce pour la seule raison que vous en avez crucialement besoin. Très vite vous établirez une stratégie, et chaque carte que vous tirerez vous placera dans un dilemme cornélien qui vous demandera de réajuster cette stratégie. Rien n’est donc joué avant la toute fin de la partie, qui peut réserver pas mal de surprises.
Enfin un jeu que l’on peut sortir en dehors de notre club de gestionnaires d’empires sans sacrifier les choix stratégiques et autres coups de Trafalgar !